Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/354

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vois que cette maxime trouvera la plûpart de ceux qui la liront ; je m’étonnois qu’un homme plein de Science & de discernement eût conseillé cette methode, que je regardois comme une pure imagination ; mais l’experience m’a découvert que je me trompois moy-même, & je puis assûrer par les exemples que j’ay vûs, que de cent malades attaquez de vers, qui prendront contre les vers dans un autre tems, il n’y en aura pas vingt à qui leurs remedes réüssissent, & que de cent malades au contraire, qui prendront contre les vers dans le tems que je dis, il n’y en aura pas vingt à qui ces mêmes remedes ne fassent un heureux effet ; c’est ce que je pourrois confirmer par un grand nombre de faits, dont j’ay été témoin. De sçavoir maintenant si c’est la Lune qui est cause de cette difference ou non, ce n’est pas de quoy je m’embarasse, il me suffit que l’observation soit veritable, le reste n’est qu’un examen inutile, qui ne sert de rien pour la guerison des malades.

Les vers, contre lesquels nous venons de préscrire des remedes, peuvent être regardez comme des ennemis domesti-