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droit de son Ouvrage, que la temperance n’est pas une chose si necessaire à la santé ; & que quand on a mangé avec excés, comme la faim tarde plus long-tems à venir, & qu’ainsi l’on prend moins d’aliment dans le repas suivant, il arrive qu’on n’en a pas trop pris pour tout un jour ; aprés quoy il ajoûte, qu’à bien juger des choses, l’intempérance n’est pas une faute nuisible pour la vie & pour la santé[1].

Il y a un autre remede, dont j’ay vû quelques personnes se servir, si toutes fois on peut l’appeller un remede, c’est de boire de l’eau, dans laquelle ayent trempé des écorces vertes de noix. Ce que je puis assurer de cette eau, est qu’elle n’a d’autre effet que de beaucoup échauffer, & qu’elle ne chasse du corps aucun ver. La raison pourquoy on a crû qu’elle pouvoit tuer les vers du corps, ou les chasser, est que si l’on en jette dans un jardin, on void aussitôt tous les vers de l’endroit, où l’on en a jettez, sortir en foule[2] ainsi que le rapporte Charles-Estienne dans son Agriculture, Eras-

  1. Bontekoé part. 3 Chap. 4.
  2. Carol. Steph. agricult. lib. 3. cap. 24.