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quentes & moins longues, & au bout de six mois il fut gueri.

Comme la These, que M. le premier Medecin a donnée sur le tabac, fait voir au long tous les accidens que peut causer le fréquent usage de cette plante, j’ay crû que les Lecteurs seroient bien aises de trouver cette These dans ce Livre : Je l’ay mise à la fin, où on la verra traduite en François.

Bontekoé est du nombre de ceux qui recommandent le tabac contre les vers, il le regarde même comme un des plus seurs moyens de prolonger la vie. Cet Auteur a toûjours des sentimens qui lui sont particuliers, il outre les choses, jusqu’à dire que comme on doit continuellement respirer l’air, on doit aussi recevoir & rejetter sans cesse la fumée du tabac, qui ne nous est pas moins utile que la respiration. Il ajoûte que les femmes doivent fumer aussi, & que d’ailleurs c’est un parfum si agreable, que ceux qui jugent des choses sans préjugé, le préferent à toutes les autres. Ce discours est trop outré pour meriter qu’on le refute, & il est assez digne d’un homme, qui ne fait pas difficulté de dire dans un autre en-