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des préservatifs contre les vers, tombent en langueur & meurent, sans qu’on en sçache la veritable cause. Ces insectes s’engendrent peu à peu dans le corps, & s’y engagent après de telle sorte, lors qu’on neglige les remedes qui les pourroient chasser, qu’on n’est souvent plus à tems de les combattre lors qu’on le voudroit. On en a trouvé quelquefois de fort longs jusques dans le tronc de la vene porte. En 1601. Spigelius faisant une Anatomie publique, & préparant le foye du sujet, qui étoit le corps d’une femmes d’un âge mediocre, morte dans une maigreur extraordinaire, trouva quatre gros vers ronds[1], longs d’une palme, dans le tronc de la vene porte, où il s’étoit formé une obstruction, qui avoit causé la mort à la malade ; il montra ces vers à Fabricius Aquapendente son Maître, lequel les fit voir le lendemain dans l’Amphiteatre à tous les assistans comme une chose extraordinaire.

Plusieurs Auteurs attribuent aux vers la cause des fiévres malignes, Kircher[2] & Hauptman prétendent qu’elles ne

  1. Spigel. de lumb. lato, notâ quartâ.
  2. Kirch. in scrutinio pestis.