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ladies épidemiques vermineuses exciter une si grande faim, qu’on n’appelloit point autrement ces maladies, que les maladies de la faim ; il y en eût une de cette nature à Sarragosse, dont presque tout le monde mouroit, & contre laquelle on ne trouva point de meilleur remede que le Bol-d’Armenie, donné tantôt seul & tantôt mêlé avec de la Theriaque : ce qui faisoit sortir des quantitez prodigieuses de vers, & guerissoit presque tous les malades[1].

Au regard des Convulsions, les vers des intestins en excitent quelquefois de si horribles, qu’on les prendroit presque pour des marques de possession. Il s’est vû des enfans travaillez de vers se courber en arriere jusqu’à faire toucher leur crane à leurs talons. Trincavelle assûre en avoir vû plusieurs exemples[2] : pour ce qui est de l’Epilepsie, la plûpart des enfans qui en sont affligez, ne le sont que par les vers.

Un autre effet des vers longs & ronds, est de piquer quelquefois les intestins, de les percer, de se répandre dans toute la capacité du bas ventre, & de dévorer les

  1. Forest. lib. 21. observ. 28. in Schol.
  2. Trincav. lib. 9. cap. 11. de rat. curand. part. hum. corp. affect.