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le devient propre à faire éclorre des vers, lors qu’il s’y en rencontre des semences.

Les Cardiaires sont au cœur, ils se nomment ainsi du mot Grec, qui signifie cœur. Il y en a de deux sortes : les Cardiaires, proprement dits, & les Pericardiaires. Les premiers sont dans le cœur même, & les autres dans le pericarde. Il y a eu des pestes, où l’on trouvoit de ces vers dans la plupart des corps que l’on ouvroit, ainsi que l’écrit Vidius[1] : Ils causent de grandes douleurs, & quelquefois des morts subites. Sphererius rapporte qu’un Gentil homme de Florence, s’entretenant un jour avec un Etranger dans le Palais du grand Duc de Toscane, tomba mort tout d’un coup[2], que comme on craignit qu’il n’eût été empoisonné, on l’ouvrit, & on luy trouva un ver vivant dans la capsule du cœur. On demandera peut-être comment il peut y avoir des vers dans une partie, qui est dans un aussi grand mouvement que le cœur ; mais il suffit de faire reflexion à la structure de ce muscle, pour connoître

  1. Vidius junior lib. 7. cap. 1. de curatione memb.
  2. Schench. obser. medic. lib. 2. de corde.