raifforts ; on n’en eût pas plûtôt jetté dessus, que le ver mourut. On donna ensuite de ce remede à tous les autres malades[1], & ils échaperent presque tous. Appien Alexandrin rapporte que les Romains dans la guerre contre les Parthes[2], sous la conduite de Marc-Antoine, furent obligez, faute de vivres, à manger les herbes des champs, & se trouverent ensuite attaquez d’une maladie Épidemique, consistant dans une fureur, qui leur faisoit foüir la terre à belles mains, & rouler de grosses pierres, comme si c’eût été pour les faire servir à quelque grand dessein. Il ajoûte que ce mal fut incurable faute de vin, qui étoit, dit-il, le seul remede à cette maladie. Je remarque que cette fureur pouvoit bien venir de quelques vers engendrez dans la tête des Romains, par le mauvais suc des herbes qu’ils avoient mangées : & ce qui me le fait juger est l’exemple d’un Gentil-Homme de Dauphiné, qui, comme me l’a rapporté une personne digne de foy, aprés avoir mangé par débauche, chez un
Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/116
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/10/Andry_de_Boisregard_-_De_la_G%C3%A9n%C3%A9ration_des_vers%2C_1700.djvu/page116-1024px-Andry_de_Boisregard_-_De_la_G%C3%A9n%C3%A9ration_des_vers%2C_1700.djvu.jpg)