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Que l’Auteur du Manuscrit avoit coûtume de former ses n, comme des especes de p : ensorte que l’Anonyme, au lieu de lire voluptas dans le passage, a peut-être lû voluntas, & a crû là-dessus pouvoir tourner sur le plaisir, la morale que l’on faisait sur la mauvaise volonté de l’homme à l’égard du prochain. Ils ajoûtent, que l’Auteur du Traité des Dispenses cite simplement à la marge Isaïe, sans marquer le chapitre ; mais que c’est qu’apparemment il n’en a pas trouvé davantage dans le Manuscrit.

On ne s’arrêtera point à examiner ce qu’il faut penser sur tout cela ; & pour en dire ingénuëment nôtre pensée, nous croïons, & nous pourrions même dire, nous sçavons que c’est une fable inventée à plaisir ; mais toûjours il est fâcheux pour l’Auteur, qu’aïant mis voluptas dans la citation Latine, il traduise conformément à ce mot ; car il n’est pas possible, avec une telle circonstance, de soupçonner ici une faute d’impression. Il a voulu corriger cette traduction dans la seconde Edition de son Livre, mais il s’y est mal pris, comme on le peut voir dans le Régime du Carême, page 627.

Au reste, pour revenir à la question, c’est se tromper de croire que