S’IL VAUT MIEUX,
pour la santé, manger plus le soir qu’à midi.
n soûtient dans le Traité des
Dispenses[1], que c’est le soir qu’on
doit manger davantage ; voïons sur
quelles raisons. Il n’est jamais plus
sûr, dit-on, de prendre de la nourriture
que lorsque les coctions, les dépurations,
& les distributions sont
achevées, en un mot, que lorsque les
vaisseaux vuides des sucs dont ils s’étoient
remplis la veille, sont en état
de recevoir & de travailler un nouveau
chyle. Que « si en même tems l’estomac
se trouve parfaitement vuide,
& en état de ne s’occuper que des alimens
qu’on lui donne à broïer, on
aura trouvé l’heure ou il sera permis
de manger davantage. » Or cette heure,
reprend-on, est celle du soir. L’Auteur
n’en demeure pas là. A midi, ajoûte-t-il,
que l’on n’a encore fait que la
moitié de ce qu’on a à faire dans le
jour ; l’action & l’exercice du corps
n’ont qu’à demi vuidé les vaisseaux,
des sucs dont on les a remplis ; l’estomac
lui-même n’a pû encore parfaitement
achever la digestion. Ce sera
- ↑ Pag. 308. de la 1e. édit. & p. 30. de la 2e. tom. 2.