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ve un rapport essentiel, soit pour la proportion, soit pour la combinaison des principes ; en sorte que la corne de cerf, & la chair de cet animal, ne paroissent être differentes, qu’en ce que l’une est une chair molle, & l’autre, une chair durcie. Mais pour se convaincre sans peine de ce que nous disons ; que l’on prenne de la gelée de corne de cerf, & de la gelée de viande, que l’on compare ces deux gelées, on verra, par toutes les épreuves qu’on en fera, qu’elles sont de même nature. Que l’on fasse aussi de la gelée avec des arêtes ou des écailles de poissons, que l’on compare cette gelée avec celle de la corne de cerf, on y trouvera une difference sensible pour la qualité des sucs, & on ne pourra s’empêcher d’avoüer que la gelée de corne de cerf est un veritable suc de viande. Dans des questions comme celle-ci, c’est par les sens, plûtôt que par le raisonnement qu’on s’éclaircit.