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des Macreuses, & de quelques autres Amphibies en Carême, ne sont donc d’aucune conviction ; mais en récompense, voici au moins, contre celui des Macreuses, deux fortes décisions, aprés lesquelles, selon nôtre Auteur, il n’y a plus à revenir. Il prête l’une à un grand Pape, dans un fameux Concile ; & l’autre, à la Faculté de Medecine de Paris assemblée là-dessus, dit-il, speciali articulo. Ces deux points interessent assez le public, pour meriter d’être examinez. Voici d’abord ce qu’on nous dit sur la décision du Pape, nous viendrons ensuite à celle de la Faculté de Medecine.



Examen d’une prétenduë Décision du Saint-Siege, contre les Macreuses.



Le Pape Innocent III. dit l’Auteur du Traité des Dispenses[1], « défendit l’usage des Macreuses dans le quatriéme Concile général de Latran, pour arrêter l’abus qui commençoit de s’introduire en quelques endroits, où il y avoit abondance de Macreuses, & où l’on s’accoûtumoit à en manger les jours maigres. Carnibus earum, (des Macreuses) in Quadragesimâ nonnulli Christiani in nostra ætate in locis ubi avium ejusmodi copia est uti solebant :

  1. Pa. 296. de la 2e. édit. to. 1.