poisson. Au reste, s’il n’est nullement vrai que tous les oiseaux aïent plusieurs estomacs, il n’est pas vrai non plus que tous les poissons n’en aïent qu’un, témoin, entr’autres, le Scarus ou Sargot, qui en a plusieurs, & qui rumine.
13o. « Les estomacs des oiseaux sont musculeux & charnus, & celui des poissons est membraneux ». L’Anonyme n’y pense pas, les oiseaux de proïe ont l’estomac membraneux, & aussi mince qu’une feüille de papier.
14o. « Aux oiseaux l’intestin cæcum est situé proche de l’estomac, & dans les poissons, il en est trés-éloigné ». Autre erreur ; il y a des oiseaux qui ont cet intestin éloigné de l’estomac, comme sont, entr’autres, le Corbeau, l’Epervier, le Milan, le Vautour, le Perroquet ; & il y a des poissons qui l’ont fort proche, comme sont la Raye, la Lamproye, & quelques autres.
Voilà les preuves que l’Anonyme a choisies pour faire voir que la Macreuse, le Loutre, la Tortuë, le Castor, la Grenoüille, &c. ne sont pas de vrais poissons ; mais quand ces preuves seroient aussi solides qu’elles sont frivoles, que s’ensuivroit-il ? Que la Macreuse, la Grenouille, la Tortuë, &c.
voir vû. Il faut que l’Anonyme n’ait jamais dissequé de Macreuse.