avec soin la nature des alimens ; & sans parler d’Hippocrate & de Galien[1] qui la regardent comme dangereuse à la santé ; Angelus Sala met l’Anguille au rang des mets les plus pernicieux, & il la défend en tems de peste[2]. Quercetan soûtient qu’elle fait tort à la plûpart des visceres[3], par le sang épais & grossier qu’elle produit. Horstius dit que ceux qui veulent veiller à la conservation de leur santé, doivent éviter ce poisson[4]. Pierre Gontier prétend qu’il n’y a personne, soit sain ou malade, à qui l’anguille puisse faire du bien[5] : il ajoûte que la chair en est d’un goût agréable ; mais que ce goût est un piege dangereux. Ab his saltem ægri, fortè & sani, in totum abstinere deberent, sed gulæ quis resistat, potissimum dum Saporis suavitas pro hamo est. L’Auteur du Traité des Dispenses convient même que l’Anguille a un suc visqueux & gluant ; mais il prétend justifier ce
- ↑ Hippoc. de intern. affect. initio & de victus ratione, lib. 2. Galen. lib. de succ. bon. & Vit.
- ↑ Angel. Sal. Tract. de Peste.
- ↑ Anguilla sive marina, sive fluvialis plus noxæ in corpore parit, quàm utilitatis, viscosam enim carnem habet, stomachum aliaque nutritionis viscera ex crasso viscidoque illo sanguine inde producto, gravat. Jos. Quercet. Diætet. Polihist. sect. 3. cap. 7.
- ↑ Anguilla succi est lenti, viscidi, minimeque pro conservatione sanitatis, convenientis, quàm ob causam piscis hic minimè salubris statuitur. Horstius, de Esculent. & potul.
- ↑ Petrus Gont. l. 13. de piscib. cap. 10.