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ce poisson est neanmoins laxatif, selon la remarque du même Hippocrate.



DES COQUILLAGES DE MER,
Sçavoir,
DES MOULES, DES HUITRES
& des Ecrevisses.



On nous dit dans le Traité des Dispenses, qu’on auroit sujet de croire les Moules, les Huitres & les Ecrevisses, des poisson trop délicats pour un tems de penitence, tel que celui du Carême[1]. On ajoûte même que ce sont des poissons dont on auroit trop à craindre pour la pieté Chrétienne. Mais on oublie que quelques lignes plus haut, on a avancé que les Moules, les Huitres & les Ecrevisses, n’aïant point de sang, étoient les plus licites des Poissons de Carême, & que peut-être était-ce de ceux-là, que les sauterelles dont saint Jean se nourrissoit dans le Desert[2]. Quoi-qu’il en soit, nous ne croïons pas qu’on doive faire le moindre scrupule de manger de ces sortes de poissons en Carême, & c’est en supposant qu’ils sont trés-permis, que nous en allons parler.


    βαρύνουσιν ἐσθιόμενοι, πλὴν οἱ ζωμοὶ τουτέων διαχωρέουσι. Hipp. de victûs ration. lib. 2.

  1. Pag. 135. de la 1e. édit. & p. 226. de la 2e. to. 1.
  2. Pag. 131. de la 1e. édit. & p. 219. de la 2e. to. 1.