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midité. Les gens de Lettres, & toutes les personnes appliquées, doivent peu manger de ce fruit, qui fait toûjours un sang grossier. Il faut, quand on mange des marons cuits à l’eau, n’en point trop presser l’écorce entre les dents, de peur d’en extraire un certain suc astringent, qui se trouve dans l’écorce interieure, & qui est si styptique, qu’il pourroit resserrer le ventre outre mesure. Cette écorce interieure a son usage en Medecine : on s’en sert avec succés pour la guérison de cette maladie, appellée par les Medecins, Fluor albus[1] : on s’en sert aussi contre les crachemens de sang, & contre les dévoïemens[2].


DES PRUNEAUX ET DES
Brignoles.


Les Pruneaux, sont des prunes de damas qu’on a fait sécher au soleil ou au four. Ces prunes, comme on sçait, sont rondes, charnuës, mé-

  1. Nucum castanearum membranam interiorem rubentem ex vino austero potam pondere 2. drachmarum cum æquali pondere eboris, à Mathiolo mulierculis fœdo albo fluori obnoxiis commendari notatu dignum arbitror. Simon Pauli, Qradrip. Botan.

    Schrod. Pharm.

  2. Membrana rubra cortici & carni interposita sistit valenter immodicos alvi fluores, & sanguinis rejectiones in vino austero sumpta. Schrod Pharmac.