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peu nourrissantes ; mais, ajoûte-t-on[1], ce qui décide la question en faveur des Avelines, c’est qu’elles engraissent hors de mesure, & qu’elles contribuënt à la fécondité. » Voilà une question bien singulierement décidée ; de bons Auteurs croïent que les avelines nourrissent peu ; d’autres, qu’elles nourrissent beaucoup. Mais ce qui décide la question, c’est qu’elles engraissent hors de mesure : Comment l’Anonyme sçait-il que les Avelines engraissent si fort ? il nous avertit à la marge qu’il l’a lû dans Pline. Voilà donc la question finie, & tous les Auteurs aprés cela doivent se taire. Il ajoûte, comme nous venons de voir, qu’une autre marque que les Avelines nourrissent beaucoup, c’est qu’elles contribuënt à la fecondité ; sur quoi il cite Simon Pauli, qui n’en dit pas un mot. Mais nôtre Auteur, comme on le verra plus d’une fois, ne se fait pas une affaire de forger des citations quand il lui en faut. Quoi-qu’il en soit, si les Avelines engraissent hors de mesure, comme il le prétend, elles sont par consequent plus capables de nuire, que de contribuer à la fecondité ; c’est à quoi il n’a pas pris garde, sans doute.

Les Avelines & les Noix ont plusieurs usages en Medecine ; les premieres sont emploïées contre les dou-

  1. Pag. 380. de la 1e. édit. & p. 149. de la 2e. to. 2.