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un bon médicament, puisqu’il est propre pour pousser par les urines & par les sueurs[1] ; qu’on s’en sert avec succés contre la gravelle[2], contre la petite verole[3], & pour faciliter l’accouchement[4] : enfin, qu’il entre dans la composition du mithridate si renommé contre les poisons. C’est un mauvais aliment, quoi-que d’ailleurs d’un goût agréable ; puisque, lorsqu’on en fait un fréquent usage, il corromp la masse du sang, jusqu’à produire la maladie pediculaire[5] ; qu’il rend la sueur d’une odeur insupportable[6] ; qu’il gâte la voix[7], & que s’il engraisse, il produit une chair molle & flasque[8]. On prétend que les figues sont plus saines, étant mangées avec les noix & les amandes, comme il se pratique en Ca-

  1. Ludov. Nonn. de re Cibar. lib. 1. cap. 34.
  2. Ficus aridæ comestæ expellunt arenulas à renibus. David Lipsius. Diætet. cap. 8. lib. 8.
  3. Ludov. Nonn. ibid. ac suprà. Schrod. Pharm. lib. 4. Class. 1. Simon. Paul. Quadrip. Botan. Class. 2.
  4. Fœminæ paritudini proximæ ficubus vesci queunt, non ut alimento, sed ut alimento medicamentoso, cum expellendi insigni facultate polleant. Simon Paul. Quadr. Bot. Class. 1.
  5. Ludovic. Nonnius, de re Cibar. lib. 1. cap. 34.
    Simon. Paul. Quadrib. Botan. Class. 3.
    Pisanell. de Escul. & Potul. Facult.
    Vide etiam Galen. lib. 2. de aliment. facult. 8.

  6. Athen. lib. 2. Deipnosoph.
  7. Demetr. Scepsius, apud Non. ibid.
  8. Ludov. Nonnius, ibid.