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corps, (ce qui, pour le remarquer en passant, ne s’accorde gueres avec le dessein qu’on a de representer le jeûne, comme la chose du monde la plus propre à prolonger les jours ;) que le vin, la bierre, le cidre, &c. soient d’une nature à ne pouvoir être permis les jours de jeûne, dans les repas même, comme à dîner et à collation. Nous marquerons en général l’utilité de ces sortes de boissons, par rapport au jeûne même, puis nous les examinerons en particulier pour en faciliter le choix à ceux qui n’ont d’autre vûë dans l’usage qu’ils en font que d’éloigner les incommoditez qui pourroient leur rendre le jeûne impraticable.

Enfin nous tâcherons d’exposer de telle maniere ce que c’est que la pratique du Carême, par rapport à la nature du corps & des alimens ; que chacun puisse prendre là-dessus des mesures convenables à son temperamment & à son devoir.