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ment trop. On les rend par-là plus propres à alumer la bile qu’à fortifier l’estomac, sur tout lorsqu’on y mêle du vin, comme il se pratique d’ordinaire. La poire cuite est déja par elle-même d’un goût assez sucré & vineux. On trouve dans le centre de ce fruit, une partie remarquable, qu’on nomme la Carriere ; c’est un amas de petits grains pierreux, dont quelques-uns moins durs que les autres, se répandent dans la chair même du fruit. Ces petits graviers font croire au vulgaire que les poires engendrent la gravelle ; mais c’est une erreur ; les choses pierreuses sont au contraire plus propres à guerir cette maladie, qu’à la produire. Aussi les Medecins conseillent-ils contre ce mal, les yeux d’écrevisse[1], la coquille d’œuf[2], le milium solis[3],

  1. Mizald. Centur. 8. Distinct. 49.
    Gesner.
    Mathiol. Comm. in 2. lib. Diosc. c. 10.
    Libavius, tom. 1. Syntagm. Arcan. l. 1. c. 14. Baccius, c. 43.
    Quercet. Diætet. sect. 3. cap. 7.
    Neander, primâ part. Physic.
    Bened. Victorius, l. 1. Medicat. Empir. c. 44.
    Johan. Poppius Enchirid. exper.
    Anselm. Roëtius, l. 2. de Gemm. cap. 176.
    Kunradus. Part. 2. Medull. destill. Tractat. 19.
    Aldrovand. lib. 2. de Crustaceis, cap. 6.

  2. Osvvaldus Gebelkover. l. Virtemb. med.
    Fumanel. de Compos. Medic.
    Vidus Vidius, lib. 10. cur. memb. cap. 20.
    Forestus Schol. ad observ. 25. lib. 24.
    Ernest. Burgrav. in Achill.

  3. Plin. lib. 17. cap. 11.