Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/234

Cette page a été validée par deux contributeurs.

prend aprés le repas, elles obligent l’orifice superieur de l’estomac à se fermer plus étroitement, & en rétrecissant ainsi le haut de ce viscere, elles empêchent les rapports des viandes, & favorisent en même tems la descente des alimens digerez ; en sorte qu’elles lâchent le ventre, étant mangées aprés le repas ; & qu’elles le resserrent, étant mangées un peu auparavant. Nous en avons dit autant des pommes apres.

Les poires les plus usitées en Carême, sont le Rousselet d’Hyver, la Magdelaine, le Certeau musqué d’Hysver, la Bergamotte de Pâques, le Bon-Chrétien tardif, le gros Beurré d’Hyver, la poire de Fer ou d’Hyver, le Cadillac, la Carmelise musquée, &c. Toutes ces poires sont saines, pourvû qu’on n’en mange point trop. Le Rousselet est un peu sec ; le Certeau a plus d’eau, aussi-bien que la Bergamotte de Pâques, qui est d’une aussi bonne eau que celle d’Automne. Le Beurré d’Hyver est d’une chair fondante, qui se digere assez aisément. La poire de Fer, ou d’Hyver, est trés-astringente, & n’est bonne que cuite. On fait cuire les poires de plusieurs manieres, comme les pommes. Elles ont moins besoin de sucre que les pommes, & on y en met ordinaire-