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& au peu de mal qui en revient, quand cette évacuation s’arrête. Ce mal est de si petite consequence, que l’on voit tous les jours des personnes, qui sans s’incommoder, peuvent se passer des quinze jours d’aller à la selle. La nature, dit-il un peu auparavant, a paru ne rien craindre du séjour de ces superfluitez, en les faisant passer lentement par le plus long canal du corps, qui est celui des intestins. »

Ainsi s’explique M. Hecquet, au lieu que dans le Traité des Dispenses on voit un Auteur qui regarde le resserrement de ventre, comme une indisposition dangereuse, & si dangereuse, qu’il ne croit pas qu’on puisse jamais assez estimer les épinards de ce qu’ils ont la vertu d’y remedier. M.  Hecquet serait-il ainsi opposé à lui-même ?


DU CHOU.


Le Chou dont on use sur les tables, est une plante basse, grosse, touffuë, laquelle se cultive dans les jardins potagers, & dont la feüille est large, épaisse, remplie de grosses côtes, charnuës & cassantes. Il y a plusieurs especes de choux, dont nous examinerons les principales. Mais avant que d’entrer dans ce détail, nous remar-