Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/164

Cette page a été validée par deux contributeurs.

volatil alcali. Si toutes les autoritez que l’Anonyme allegue pour s’appuïer, lui sont aussi peu favorables que celle-là ; il auroit bien pû se passer de charger ses marges de tant de citations. Peut-être verra-t-on dans la suite, que ce n’eût pas été le plus mauvais parti pour lui. Au reste, M. Lemeri dit que les Topinambours contiennent médiocrement d’huile, & beaucoup de phlegme ; & dans le Traité des Dispenses, on lui fait dire, qu’ils sont pleins d’un phlegme au suc huileux, qui les rend adoucissans. Depuis quand le phlegme & l’huile sont-ils devenus la même chose ? Nous avons remarqué tout-à-l’heure que l’Auteur du Traité des Dispenses avoit, sans doute, oublié ce que c’est que ce principe des mixtes, qu’on appelle Phlegme ; il ne paroît pas s’en mieux souvenir ici, lorsqu’il appelle ce principe un Phlegme ou suc huileux. Mais que signifient ces paroles : Que les topinambours étant tendres & d’un goût assez agréable, il n’en faut pas davantage pour qu’ils meritent place parmi les bons alimens ? Cela prouve-t’il qu’ils soient plus convenables à l’homme que la viande, comme nôtre auteur veut qu’on le concluë ? Il y a d’excellentes racines, on en convient ; & quand les Topinambours seroient