Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/162

Cette page a été validée par deux contributeurs.

à se distribuer, ou à nous nourrir, n’est pas moins surprenante que l’autre : un Medecin, quelque peu instruit qu’il soit des premiers élemens de la science qu’il professe, doit sçavoir que le phlegme sert de vehicule aux autres principes des mixtes ; que c’est ce qui rend ces principes capables de s’insinuer dans les pores de la matiere, & que rien, par consequent, ne seroit moins propre à se distribuer & à nous nourrir, que les fruits, s’il étoit vrai qu’ils ne renfermassent point de phlegme. Mais c’est trop s’arrêter à un point, qui ne merite pas d’être refuté, venons aux racines en particulier.



DES RACINES,
en particulier,

Et premierement,
DES TOPINAMBOURS.



Les Topinambours sont les nœuds d’une racine, divisée en plusieurs branches, laquelle se cultive dans les jardins, & qui pousse une plante haute de quatre pieds, garnie de grandes feuilles larges & pointuës. Ces nœuds sont gros & charnus, comme des poires, bossus & de figure iné-