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de l’eau du païs, comme plusieurs se l’imaginent, mais parce qu’il est mieux paitri, qu’on sçait le faire lever avec peu de levain, & que le bled dont on le fait est mieux préparé.


DES RACINES.


Les Racines, comme l’on sçait, sont les organes par lesquels les plantes tirent leur nourriture ; mais ces organes ne fournissent pas tellement le suc aux plantes, qu’ils ne s’en partagent aussi eux-même, & que quelquefois ils n’en retiennent la partie la plus succulente : c’est ce qui fait qu’il y a des racines si exquises, comme sont la plûpart de celles que nous mangeons.

L’Auteur du Traité des Dispenses, pour recommander l’usage de ces alimens en general, dit que « les Racines sont comme les dépositaires de toute la vertu de la plante[1] ; que ce sont les reservoirs naturels où s’amasse & se conserve tout ce qui doit se développer dans les feuilles, dans les fleurs, & dans les fruits ; qu’on possede dans les racines, des extraits naturels des plantes qui doivent naître ; & que ces sortes d’extraits doivent être d’un grand secours pour la santé ; qu’il est vrai que tout paroît encore fixe, &

  1. Page 71. de la 1e. édit. & p. 120. de la 2e. tome 1.