Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/122

Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

qui a encore moins consulté en cela le témoignage des Auteurs, que celui de l’experience. A la verité les haricots, comme l’observe Hippocrate[1], mettent un peu moins la santé à l’épreuve, que ne font les féves ; ils sont moins venteux, & ne se digerent pas avec tant de peine ; mais pour être moins mauvais que les féves ; il s’en faut de beaucoup qu’ils soient sains. Le Haricot abonde en parties grossieres & terrestres ; il contient sur tout un sel fixe peu convenable aux personnes qui menent une vie sedentaire ; & il n’y a guéres que ceux qui sont accoûtumez à un grand exercice de corps, lesquels puissent s’en nourrir utilement.


DES POIS.


Les Pois sont des legumes ronds, d’une mediocre grosseur, lesquels viennent dans de longues & grosses gousses, sur des tiges minces, creuses & fragiles ; garnies, comme l’on sçait, de feüilles longuettes, dont les unes

    inducunt, & vertiginem ac caput replent. Qui ventriculo sunt robusti, tutò iis vescuntur, & qui plurimo utuntur exercitio. Otiosis porrò & delicatis devitandi sunt. Pisan. de esulentor ; & potulentor facultatis.

  1. δόλιχοι διαχωρητικώτεροι τουτέων, ἧσσον δὲ φυσώδεες, τρόφιμοι δέ. Hip. de vict. rat. lib. 2.