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mince qu’il pourroit paroistre au Journaliste, va à prouver cette verité, & à établir la certitude du secours que la saignée apporte en Medecine ; On est donc en obligation de défendre cette These par l’amour qu’on doit avoir pour la Vérité. »

On ne sçauroit s’empêcher ici de remarquer que l’obligation dont parle M. Hecquet est d’autant plus grande, que si on venoit une fois à bout de convaincre le monde par de bonnes preuves, que la saignée toute seule, & sans qu’aucun autre remede puisse lui estre sûrement substitué, peut tarir la source la plus ordinaire de tous nos maux, l’étude de la Medecine se trouveroit considerablement abrégée. Quelques Lecteurs diront, qu’à force de saigner on peut tarir la source du sang, & qu’ainsi on ne sçauroit contester à M. Hecquet qu’avec la saignée toute seule on