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s’est vû de défendre la verité offensée, voici ses paroles qui sont pleines d’édification.

« Quoi de plus intéressant que la verité[1] ! seroit-elle donc moins respectable en Medecine que partout ailleurs ? Or, s’il est constamment vrai qu’il faut saigner, un Medecin peut-il estre indifferent pour la saignée ? Et si l’on prouve la verité de la saignée, ou qu’elle est veritablement necessaire, pourra-t-on la décrier ? Si l’on demontre enfin qu’elle est le plus ancien & le plus indispensable de tous les remedes, auquel aucun autre ne peut estre sûrement substitué ; que la saignée enfin toute seule, pourroit tarir la source la plus ordinaire de tous nos maux en suppleant au défaut de la transpiration, ce sera une verité constante, qu’il ne sera point permis de laisser tourner en ridicule. Or cet ouvrage tout

  1. Réponse au Journal, p. 145.