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These sur la saignée ; ce fut, il faut l’avoüer, une sorte de piege qu’on voulut tendre au penchant railleur du Journaliste, bien persuadé que la matiere de la saignée, qui est si peu de son goust, & qu’il a si grand soin de décrier en tout occasion, seroit un puissant attrait & une furieuse tentation d’égayer son esprit. L’événement a justifié le soupçon. »

Le Journaliste ayant donc donné dans le piege, il semble que M. Hecquet qui ne demandoit pas mieux, devroit estre plus content ; mais il y a ici une circonstance à remarquer ; c’est que le Journaliste a esté au-delà du dessein de l’Auteur. M. Hecquet ne s’attendoit pas à voir la verité attaquée au point qu’elle l’est par le Journaliste. Il avertit donc que le motif qui l’a porté à prendre ici la défense de sa These, n’est autre chose que l’obligation où il