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tion de M. Hecquet, que la maniere de bien faire un Journal n’est pas encore bien définie, puisqu’on ne connoist pas précisément les devoirs d’un Journaliste[1]. M. Hecquet s’écrie là-dessus : Mais pourquoi se mêler de ce qu’on ne sçait pas encore ? Doit-il donc estre permis de commencer par faire, en attendant la connoissance de ce qu’il faut faire ? Cette leçon est judicieuse ; il y seulement deux petites choses à dire : La première, c’est que M. Hecquet n’a pas pris garde que l’ouvrage dont il s’agit, ne sçauroit se faire comme il faut, si l’on ne s’accommode au goust du public : que pour s’accommoder à ce goust, il faut se consulter auparavant ; & qu’on ne sçauroit se consulter, si l’on ne commence par travailler, afin de voir quel jugement le public portera : Ensorte donc qu’il faut ici commencer par faire, pour avoir la connoissance de ce qu’il faut

  1. Réponse au Journal, p. 134.