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sort s’en donnent d’autant plus, qu’ils ont esté plus battus & plus applatis sous le marteau[1]. De là il est prouvé que le ressort des parties du corps sera au-dessus de tous les ressorts imaginables, puisqu’il n’y a rien dont l’extension & l’alongement ait esté porté si loin. En effet l’ébauche du corps humain qui étant renfermé encore dans son germe comme dans un œuf, ne pesoit au plus qu’un grain, se donne par la fecondation & par son dévelopement dans le corps d’un adulte jusqu’à cent livres & plus de masse & de pesant. C’est donc un grain qui s’allongeant & se grossissant parvient à peser cinq cens soixante mille grains. On doit certainement se promettre une étrange force de ressort d’une extension si surprenante. Aussi se trouve-t-elle telle dans les meninges, dans le cœur, & dans le ventri-

  1. Thes. sur la saignée art. 11. pag. 31.