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doivent arriver necessairement de la retenue de l’urine, de la bile, & de l’évacuation particuliere au sexe, parce qu’elles tiennent de la nature des secretions, c’est-à-dire, de ces liqueurs qui se séparent du sang pour la conservation de la santé, & qui doivent par conséquent causer beaucoup de trouble, & amasser beaucoup de sucs superflus & dangereux, si elles viennent à rentrer dans les vaisseaux ; mais il n’en est pas de même de l’évacuation par les selles, parce que ce n’est pas une secretion ou une humeur qui se sépare du sang[1] ; mais la décharge du superflu des alimens qui n’a point dû se porter dans les vaisseaux ; cette évacuation donc ne fera tout au plus, qu’épargner au sang le mélange d’une matiere impure : on dit au plus, parce qu’il ne paroist pas trop prouvé que le séjour mesme de ces

  1. Thes. sur la saignée art. 1. p. 12.