Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/39

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

les voyes ordinaires, il s’en dissipe souvent une bonne partie par d’autres voyes, ainsi qu’ils s’imaginent le prouver par l’exemple de l’urine & de la salive, dont l’évacuation est plus abondante pendant l’hiver, où l’on transpire moins ; sans parler de l’évacuation par les selles, qui est ordinairement plus grande alors, & qui mesme ne manque presque jamais de dégenerer en diarrhée, lorsqu’on a souffert du froid, en sorte qu’il semble que le resserrement de la peau, & la liberté du ventre, aillent presque toujours de[1] compagnie.

La masse du sang devant donc croître, selon M. Hecquet, à mesure que la transpiration diminuë, il ne faut pas douter que la saignée ne soit l’unique moyen

  1. ἡ δέρματος ἀραιότης, ἡ κοιλίης πυκνότης. Hipp. de morb. vulgar. lib. 6. sect. 3. num. 1. p. 267. edit. Foesius in folio.