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du corps de l’homme dans celui de la femme. Il est alors porté dans les trompes jusqu’à l’ovaire : l’œuf qui s’y trouve mûr le premier, & dont la cicatricule est la plus ouverte, le reçoit sans peine ; le petit ver s’attache par sa queuë aux membranes de la cellule où il vient d’entrer. Cette queuë est un cordon composé de plusieurs petits tuyaux, qui font déja le cordon umbilical de l’enfant, & par lesquels les sucs nourriciers sont portez de l’animal à l’œuf, & de l’œuf à l’animal. Dans ce commerce reciproque l’animal & l’œuf ne font qu’un seul corps, qui venant à croître, est obligé à s’échaper de l’ovaire, & à descendre par les trompes dans la matrice. L’œuf ainsi arrivé dans un lieu que la nature lui a destiné particulierement, s’y colle par l’endroit qui auparavant l’unissoit à l’ovaire. L’animal nourri alors par de nouveaux sucs, se développe de plus en plus ; & bien-tôt ce n’est