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pour la rendre féconde. Ce passage est tres-sensible dans la plûpart des graines : elles ont une petite ouverture près de l’endroit qui les attache. Cette ouverture est une cellule semblable à celle que l’on nomme cicatricule dans les œufs des animaux, & elle n’est pour l’ordinaire capable de contenir qu’un seul germe. Soit donc que le petit globule de poussiere qui est arrivé par la trompe jusqu’à l’ovaire de la plante, s’introduise tout entier dans la cellule dont il s’agit, soit que la matiere résineuse du même globule venant à être dissoute par la liqueur qui enduit la trompe, laisse échapper la petite plante toute nuë, cette plante s’insinuë toûjours d’une maniere ou d’une autre dans la cellule. Il n’y a qu’à examiner les pois & les feves d’haricot, pour y distinguer sensiblement cet orifice ou cette cicatricule, avec la jeune plante cachée dedans, laquelle semble en défendre l’entrée par sa petite racine.