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acre qui en picotant les fibres du cœur, oblige ce muscle à des battemens plus violens & plus redoublez, ce qui doit à la fin affoiblir le ressort du cœur, ou d’un sang trop épais, qui par sa résistance force aussi le cœur à augmenter ses mouvemens, ce qui doit par la mesme raison diminuer la force du cœur & causer par ce moyen la ruine de tout le corps. Car dès que les mouvemens du cœur sont trop forts & trop frequents, ce muscle perd de sa force pour avoir esté trop forcé, & la mort s’ensuit. C’est la remarque d’un sçavant Médecin[1]. Plus, dit-il, l’action de la vie est augmentée dans le corps.

  1. Quo in humano corpore vis vitæ magis augetur, id est quo cordis musculus & vasorum latera in crebriores oscillationes per aliquem stimulum concitantur, eò mors est propinquior ; nam liquida sic resolvuntur plus justo, & facile vel exhalant vel motu attrita continui, alcalescunt acerrimè, solida autem, vel rumpuntur, vel flaccescunt. Linder de Venenis, cap. 1. p. 21.