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ver par la multiplication, sans qu’il s’en perde une seule espece : c’est un effet de la sagesse du Createur, qui ayant fait le monde sujet à une continuelle vicissitude, a disposé les êtres corporels de telle maniere, que la destruction des uns est aussitôt reparée par la production des autres. Cette Providence est sur-tout admirable dans les plantes : on les voit se multiplier à l’infini, non seulement par le secours que leur fournit la nature dans ce fonds inépuisable de graines ; mais encore par plusieurs ressources que l’art a découvertes, & qui ne sont toutes qu’une suite de semences. Virgile dans le second Livre des Georgiques, décrit en détail les différentes manieres dont on procure cette multiplication artificielle,

Elle se fait, dit-il, tantôt par des rejettons qu’on arrache du corps de l’arbre, & qu’on met dans des fosses ; tantôt par des souches qu’on enfouit ; tantôt par des pieux plantez dont on a fendu la pointe