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mistes, c’est là le veritable specifique ; & les chymistes n’en ont point qui puisse si bien que celui-là rendre au sang & aux esprits, leur ordre & leurs dispositions naturelles.

Voilà la Medecine universelle de nôtre Auteur, communiquée au Public ; il ne faut pas douter, qu’après une si heureuse découverte, on ne voye bien-tôt fermer dans l’Europe les Jardins des Simples, & qu’il ne soit dans peu défendu aux Apoticaires d’ouvrir leurs Boutiques, à moins que ce ne soit pour y tenir de l’eau chaude, à la place de leurs élixirs, de leurs essences, de leurs teintures, &c. & faire enfin revivre ces anciens Thermopoles que M. Hecquet regrette si fort. Il faut du moins esperer que les jeunes Medecins se rendront aux avis d’un si grand Maistre ; qu’on ne les verra plus prodiguer leur temps à cultiver des sciences longues & pénibles ; & qu’embras-