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mes ; persuadé, que si l’on ne peut rendre la vie plus longue, il faut au moins travailler à rendre l’Art plus court. Il y a si bien réüssi, que si on veut suivre sa methode, la Medecine ne sera plus ce pays immense, où l’on ne voyoit point de terme. La Carte s’en trouvera reduite à deux points, à tirer le sang des malades, & à leur faire boire de l’eau. Jusques ici on avoit cru qu’il falloit s’attacher à l’étude de la Chymie ; qu’il estoit important de sçavoir les préparations de la Pharmacie. Mais à quoi bon toutes ces connoissances, qu’à faire perdre le temps aux Medecins, & à porter un préjudice considerable au genre humain ? Car, pour le repeter encore, distillations, esprits, teintures, essences, élixirs, &c. toutes ces préparations ne paroissent presque estre faites que pour nuire. L’eau seule vaut mieux que toutes les drogues des Chy-