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nit aux reins ; comment prétendre que les sels qu’on trouve dans le sang par les analyses chymiques, n’y estoient pas auparavant ? On pourroit à la vérité faire ces demandes ; mais ce seroit chercher à plaisir des difficultez, pour favoriser un sentiment dangereux, dont nôtre Auteur prie le Ciel de nous préserver. « A Dieu ne plaise, dit-il, que sous le nom de sang on se figure un amas de sucs acides, âcres, salins, ou de semblables liqueurs turbulentes & séditieuses. Des matières aussi fougueuses, & si contraires à l’ordre & à la paix, conviendroient mal à la nature de l’homme. Il est bien vrai que 24 onces de sang donnent par la distillation 14 onces d’esprit volatil, & 8 onces de teste morte ; on conviendra encore, si on veut, qu’on trouve par une semblable manœuvre un sel fixe dans le sang, qui