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peut se convaincre par soi-mesme[1].

On passe plusieurs autres endroits, de peur de se trop étendre : on ne sçauroit cependant s’empêcher d’en rapporter ici un qui peut instruire bien des sçavans ; c’est que le sang dans l’estat naturel n’a aucun mouvement intestin. La remarque merite d’estre rapportée[2]. Le sang qui dans l’estat naturel est mû & ne se meust pas, parce qu’il n’a alors aucun mouvement intestin, ni de fermentation, en maladie il se meut par lui-mesme, s’agite, & agite tout le corps. C’est un bonheur pour la Physique, que l’Auteur ait déclaré son sentiment sur cet article ; on auroit sans doute continué de croire que le sang estant un corps liquide, devoit avoir par consequent un mouvement intestin, c’est-à-dire, un mouvement de ses parties insensibles ; car les Physiciens, comme on sçait, enseignent que le

  1. Voyez la These Latine.
  2. p. 65.