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accorder quelque chose à la coûtume, tout le monde ne pouvant pas se réduire uniquement au pain & à l’eau. De plus, ajoute Martiani, le vin estant pris de cette maniere, séjourne plus long-temps dans l’estomach ; & ne portant pas si-tost aux parties du corps, l’humeur nourriciere qu’il contient, contrarie moins le dessein qu’on a de les dessecher.

D’ailleurs, Hippocrate craignoit que l’eau ne fust quelquefois nuisible, si elle n’estoit corrigée par un peu de vin pris par-dessus. C’est pourquoi il ordonnoit souvent de boire une goûte de vin après la ptisanne, ainsi qu’on le peut voir en plusieurs endroits de ses livres, & sur tout dans le second livre des Maladies : Methode, dit Martiani, que tous les Médecins devroient suivre en certaines occasions, parce qu’on prévient par là le tort que la pti-