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ne point diminuer les forces. « C’est à tort, nous dit-il, qu’on accuse la saignée de ruiner les forces necessaires à la vie ; & pour achever de se convaincre là-dessus, il suffit de faire attention au peu de force & de sang qu’il faut pour empêcher un malade de mourir. Car enfin un malade n’estant obligé à aucun mouvement considerable, & n’ayant rien à faire que de ne point mourir, il ne lui faut pour vivre, ni plus de force, ni plus de sang qu’à un homme endormi, par la raison que vivre pour l’un & pour l’autre n’est que respirer, ou pour parler plus exactement, la vie dans tous les deux ne consiste que dans le pouls, dans la respiration, en un mot dans la circulation du sang[1]. »

Voilà une remarque qui doit rassurer les Confreres de M. Hecquet, lesquels comptent tous

  1. Thes. sur la saignée art. 5. p. 68.