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dit, que le vin est pour eux, comme pour tout le monde, un ami qui trahit, & un plaisir qui trompe : Que les Vieillards, comme les autres, ne doivent se l’accorder qu’en petite quantité, & fort trempé, plûtôt pour adoucir les ennuis d’un âge pénible par lui-mesme, que pour prolonger la santé : Que sans ces précautions, comme le vin allume dans les jeunes personnes une flâme trop souvent criminelle[1], & rarement necessaire, il entretient dans les personnes âgées un feu qui les use & les détruit. Quoique cet Auteur semble se relâcher ici en faveur du vin trempé, il avertit néanmoins, qu’on seroit encore plus heureux de se passer de vin, & que si on craint la fadeur de l’eau, on a des secours plus innocens pour corriger cette fadeur. Ces secours, selon lui, sont les œillets, les violettes, les fleurs de romarin, le coquelicot, la

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