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fiévre tierce. Lorsque la fiévre tierce ne paroist pas difficile à guerir, soit à cause de la saison, ou de la courte durée des attaques, les Praticiens se contentent de faire observer au malade un régime exact, & de lui prescrire quelque leger purgatif sur la fin de son accès, afin d’enlever une partie des impuretez qui sont dans le sang, & d’empêcher en mesme temps que la matiere qui a esté séparée dans les glandes des intestins, ne retourne dans la masse des humeurs. Mais si la fiévre paroist opiniastre, ils recourent à des purgatifs plus forts. Sydenham ordonne les purgatifs dans des jours d’intermission ; il est en cela desapprouvé de la pluspart des Medecins, qui prétendent, qu’en differant ainsi la purgation, on laisse le temps à une bonne partie des levains de repasser dans la masse du sang, ensorte qu’il est plus à propos, selon