Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/213

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

marqueront-ils, parce que la vertu purgative qu’elle peut renfermer, à raison de l’agaric qui y entre en petite quantité, n’y domine pas assez, pour qu’on puisse appeller la Theriaque un purgatif. A raisonner donc suivant les principes de ces Medecins, il se pourroit bien faire que lorsque l’Auteur demande au Journaliste, si c’est pour rendre le Mithridat purgatif que les Anciens y ont meslé l’agaric ; il se pourroit bien faire, dis-je, que le Journaliste répondist un oüi, au lieu d’un non. Mais qui ne voit combien la réponse seroit temeraire ?

L’instruction qu’on doit tirer de tout ceci pour la Pratique de la Medecine, c’est que, selon M. Hecquet, le commencement des maladies aiguës n’est point le temps propre pour évacuer les humeurs par la purgation ; & qu’un bon Praticien, au lieu de tenter alors de les purger, attend