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tions journalières. Or rien n’empêchant de penser que l’agaric meslé dans la Theriaque, ne puisse la rendre capable de produire quelque précipitation dans le sang ; rien non plus, diront-ils, n’empesche de penser que les anciens qui l’y ont meslé, n’ayent pû avoir en vûë de donner à la Theriaque une vertu purgative. Ils ajoûteront, qu’il ne faut pas raisonner ici comme le peuple, qui s’imagine qu’une drogue n’est purgative que lorsqu’elle procure par les selles une évacuation prompte & sensible ; car il suffit, diront-ils, qu’elle soit capable de précipiter, pour qu’on y doive reconnoître une vertu purgative. Quodcumque medicamenti genus præcipitandi vim aliquam habet, certè non aliundè mutuatur quàm à vi quadam catharticâ in eo delitescente[1]. Il est vrai cependant, qu’on ne peut pas mettre la Theriaque au rang des purgatifs ; mais c’est uniquement, re-

  1. Gualt. Harris de morbis acutis in infantum