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les urines meilleures, & fait d’une maladie perilleuse une maladie salutaire. Plus la maladie est aiguë, reprend-il encore, & plus il est necessaire de purger promptement & fortement, pour empêcher l’humeur en fougue de se jetter sur quelque partie noble, & de causer une prompte mort. Ainsi, continuë-t-il[1], quoique la coction des humeurs soit la circonstance la plus favorable pour la purgation, il ne s’ensuit pas que dans une maladie pressante il ne soit necessaire de purger indépendamment de cette coction, ni mesme que dans une maladie douce & mediocre, la mesme conduire ne soit quesquefois utile.

Il faudroit envoyer à M. Hecquet le grand Interprete d’Hippocrate, Prosper Martiani, qui, en expliquant l’Aphorisme dont

  1. Itaque licèt à perfecta concoctione felicior semper sit purgatio, ea tamen etiam ante concoctionem in ancipiti gravique morbo est necessaria. In salutari ac meti utilis. Fernel, ibid.