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« Le temps de la fougue des humeurs, dit-il[1], ne paroît gueres celui de vuider par la purgation celle qui cause une maladie ; alors tout est encore pesle mesle dans le sang ; les secretions donc ou suspenduës, ou confuses & dérangées, laisseront échapper l’utile avec ce qu’il y a de vicieux ; de la mesme maniere qu’un vin meslé avec sa lie fort trouble, quand on n’a pas donné le temps à la lie d’aller au fond, & de se précipiter. Il y auroit donc bien de l’apparence, ajoûte-t-il, qu’Hippocrate n’auroit point entendu la fougue des humeurs par le mot d’orgasme, qui est le temps où il conseille de haster la purgation. En effet il entend par orgasme, une occasion qui arrive rarement, plurima, dit-il, non turgent. Mais puisque les humeurs sont souvent en fougue au commencement des mala-

  1. Réponse au Journal, p. 164.