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toute esperance d’orgasme, on n’auroit couru d’autre danger que de traiter peut-estre, suivant la methode generale, deux ou trois malades au plus, à qui le privilege de l’orgasme auroit pu faire trouver dans la purgation un secours plus seur ? Enfin, disent les bons Praticiens, si la rareté de l’orgasme estoit autre que celle qu’on vient de remarquer, d’où Hippocrate auroit-il appris qu’il fust si important de ne pas laisser échapper cet orgasme, & qu’il fallust estre si prompt à en profiter ? Les avis qu’il donne là-dessus ne paroissent-ils pas venir au contraire, d’une connoissance acquise par des observations réïtérées, & par une frequente experience ?

Voilà le sentiment des Praticiens les plus celebres ; il s’agit de sçavoir si leur methode est bonne, & si elle s’accorde avec celle d’Hippocrate. M. Hecquet va decider.