Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/156

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

De tout cela ils inferent, que lorsqu’Hippocrate avertit, que dans le commencement des maladies aiguës l’orgasme n’arrive pas souvent, il ne veut donc dire autre chose, sinon, que cet orgasme n’arrive pas plusieurs fois dans le commencement de la mesme maladie, ce qui se rapporte au Grec τὰ δὲ πλεῖστα οὐκ ὀργᾷ, non autem frequenter turgent, ou comme on le lit dans le Livre des Humeurs, d’où cet Aphorisme est tiré, τὰ δὲ πολλὰ οὐκ ὀργᾷ, non pluries turgent. Mais le point essentiel de tout ce raisonnement, c’est qu’ils prétendent, comme on vient de le remarquer, qu’Hippocrate avoit coûtume de purger dès le commencement dans la pluspart des maladies aiguës, ce qu’il n’auroit point fait, disent-ils, si dans la pluspart de ces maladies il n’avoit cru voir de l’orgasme au commencement, puisque sa pratique